SAN FRANCISCO
25 Juin 2014
Nous sommes partis de Grand Junction, Colorado, vers 12h, et nous arrivons à San Francisco à 16h après une escale à Phoenix. Tout s’est très bien déroulé, et même si nous perdons une journée de voyage, nous sommes ravis d’être à San Francisco. Moi, parce que c’est la seconde fois et que j’ai adoré ma première visite, mon compagnon de voyage parce que c’était la destination que je lui avais proposée au départ, avant de bifurquer sur un road trip dans l’Ouest plus sauvage… Mais du coup, difficile de lui retirer San Francisco de la tête une fois qu’il s’était habitué à l’idée d’y aller, d’où « l’aménagement » de ce voyage afin de marier au mieux nos différentes envies.
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Les bagages ont suivi, il ne reste plus qu’à atteindre le départ des navettes (Super Shuttle, comme d’habitude, 30€ pour nous deux et les valises) et c’est parti !
Au départ, j’avais réservé un hôtel sur Lombard Street, et puis finalement j’ai décidé de nous rapprocher du centre ville et de Union Square. Les prix de l’hôtellerie à San Francisco ne sont pas très doux, mais je savais que les journées seraient longues et crevantes, et qu’il serait bon d’avoir tout ce qu’il faut à portée de main, matin et soir, pour manger au resto ou sur le pouce. En plus, étant donné que je n’avais pas prévu de temps de shopping la journée, le fait d’être près des magasins en rentrant permettait d’y faire un tour avant de regagner l’hôtel. Oui, il faut penser à tout !
Notre hôtel, le Kensington Park Hotel, était très bien situé, à deux pas de Union Square. Bon, la déco ce n’était pas du tout mon style, mais ça avait un charme suranné plutôt sympa. L’accueil a été plus que sympathique. La chambre n’était pas immense (comparée au standard des Etats-Unis, mais par rapport à la France, elle était de taille tout à fait raisonnable !) mais très propre. Nous étions situés suffisamment haut pour ne pas entendre les bruits de la ville, nous avons très bien dormi. Et heureusement, car il nous en a quand même coûté la bagatelle de 590€ les 3 nuits (Edit 2018 : cette année sur la même période, la chambre coûte 710€ pour les 3 nuits !).
En rentrant de promenade, vous pouvez vous installer dans le lobby et déguster gracieusement un petit verre de cherry ! Pas franchement emballée au départ, j’ai tout de même goûté et ma foi, ce n’était pas mauvais ! L’hôtel ne propose pas le petit-déjeuner, mais il y a vraiment tout ce qu’il faut aux alentours, à commencer par un Starbucks un peu plus haut sur Powell Street. Sur le plan de quartier ci-dessous, la situation de notre hôtel et de nos « cantines » ! Mais comme vous le voyez, les adresses d’autres resto ne manquent pas.
Nous mettrons un peu de temps pour rejoindre le centre ville à cette heure-ci, la ville est embouteillée, comme toute métropole aux heures de pointe… On aurait pu prendre le BART (RER local), mais avec les bagages et tout et tout, je n’avais pas envie…
Cela ne nous empêchera pas d’aller faire quelques achats après notre installation au Kensington, puis de nous remplir l’estomac au Lorie’s Diner (A 18 heures !), parce qu’après les repas « avion » du jour, on commençait à avoir un sacré creux ! C’est de la cuisine Américaine typique faite de Burger et autre Hot Dog, c’est bon et pour un prix raisonnable. Le tout dans un décor resto des Fifties.
Ensuite, il sera temps d’aller dormir, la journée a été longue une fois encore.
Au delà du choc de se retrouver en ville et parmi tant de gens après les parcs de l’Ouest, il faut signaler que nous avons perdu… 20 degrés depuis la veille à Moab ! On a beau être prévenu, ça fait drôle ! N’oubliez donc pas de prévoir une petite laine dans votre valise si vous rejoignez la côte, et ce quelle que soit la saison.
26 Juin 2014
Pacific Heights, Alamo Square, Haight-Ashbury et Baker Beach
Je suis réveillée de bonne heure et, comme annoncé par la météo, c’est bien du brouillard que je vois par la fenêtre lorsque je jette un premier regard sur l’extérieur. Bon, pour la peine je bouscule le programme. Alors que j’avais prévu la traversée du Golden Gate Bridge à vélo pour aller à Sausalito, je décide de repousser cette balade à demain. Cela ne nous garanti pas d’avoir du beau temps, mais à priori la journée s’annonce meilleure, alors je tente. J’aimerais bien, cette fois, ne pas traverser dans l’humidité et le vent froid !
Aujourd’hui ce sera donc le programme… de demain, à savoir une balade architecturale dans des quartiers que je n’ai pas pu voir la dernière fois : Pacific Heights, Alamo Square et sa fameuse rangée de maisons Victoriennes, puis Haight Ashbury, le quartier Hippie et excentrique. Je suis fan des maisons Victoriennes, j’ai vraiment hâte d’y être. Je n’en ai vues qu’assez peu la dernière fois que je suis venue, ça m’a manqué. Je vous préviens tout de suite, il risque d’y en avoir pas mal dans les photos ! :)
Nous prenons notre petit déjeuner au Starbucks puis un taxi pour nous rendre à l’angle de Webster et Filbert Street, c’est de là que j’ai décidé de faire démarrer ma balade. Je l’ai préparée en pré-visitant vite fait via Google Street View, afin de repérer les rues les plus sympas à voir. Cela enlève un peu de la surprise sur place, mais cela donne aussi un fil conducteur bien utile, sinon on part dans tous les sens, on perd du temps et on rate peut-être des trucs biens. Déjà que, même avec une balade préparée, je fais des entorses au trajet prévu… Ce que l’on ne voit pas bien sur Google, ce sont les côtes ! Le ciel est toujours un peu bas, en principe le brouillard doit se lever un peu plus tard…
Le quartier de Pacific Heights, plutôt cossu, est situé au Nord de San Francisco et est, comme beaucoup d’autres dans la ville, perché sur une colline. Lorsque le brouillard se lève, la vue sur la baie est splendide.
Compte-tenu de cette vue, je pense pouvoir dire que les maisons y valent cher ! C’est dans ce district que se trouve la plus grosse concentration de maisons de plus de 10 000 square feets (930m2) de la ville ! Alamo Square District vient ensuite.
Développé à partir de 1870 et composé surtout de petites maisons Victoriennes, Pacific Heights a beaucoup souffert du tremblement de terre de 1906. Il a du coup été en grande partie reconstruit après celui-ci, et l’architecture est à présent plus variée avec des maisons Victoriennes mais également des demeures Edouardiennes et de style Mission Revival (style un peu Hispanisant).
Le point de départ est une maison bleue, avec une toiture très originale d’inspiration orientale, mais également une tour avec des créneaux… Un mélange des styles quoi ! Elle est située au 2959, Webster Street. C’est une bâtisse énorme, vous ne pouvez pas la louper !
De là, nous prenons Filbert Street vers l’Ouest puis Fillmore Street vers le Sud. Et les mollets sont mis à rude épreuve dès le départ !
Si vous avez une petite faim ou une envie de shopping sur Fillmore Street, toutes les adresses ici :
Au début du mois de Juillet, un festival de jazz très connu est organisé dans cette rue (Entre Jackson et Eddy Streets), il attire un grand nombre d’amateurs. En 2015, il se déroule les 4 et 5 Juillet. Dans les années 40/50, le quartier était réputé pour ses séances nocturnes de musique jazz, beaucoup de grands noms, dont Louis Armstrong ou Ella Fitzgerald, ont joué dans des clubs de Fillmore. Aujourd’hui, le Sud du quartier tente de conserver ce passé avec l’ouverture de nombreux restaurants basés sur le thème du jazz.
Nous bifurquons sur Green Street, le quartier devient tout de suite plus résidentiel. Quelques consulats ont élu domicile à Pacific Heights : Italie, Egypte, Grèce, Russie…
Et ça monte, et ça monte… Et le brouillard est toujours là…
Nous allons suivre Green Street longuement, jusqu’aux escaliers de Lyon Street, une rue qui longe l’immense parc du Presidio. Le Presidio est une ancienne base militaire Américaine, elle a été fermée en 1995. Il a depuis été transformé en un parc, géré par le National Park service, comme les parcs nationaux de l’Ouest.
Le parc est très grand, il possède de belles zones boisées et des collines bien sûr ! On peut s’y balader à pieds ou à vélo (vu la taille c’est peut-être mieux !), il offre de jolis points de vue sur la baie de San Francisco et le Golden Gate Bridge. Il existe notamment une balade le long de la côte qui a l’air très sympa, elle est au programme demain si le temps le permet. Pour le moment, nous nous contentons de longer le Presidio sans y entrer.
Cette partie de Lyon Street que nous empruntons est un immense escalier super raide ! Il fait le bonheur des sportifs du petit matin, qui les montent et les descendent à plusieurs reprises à un rythme soutenu… enfin pour certains ! D’autres viennent surtout pour papoter entre copines :) En tous cas, brouillard ou pas, ils sont là. Bon je rigole sur les nanas qui papotent, mais n’empêche que je ne ferais pas ce qu’elle font ! Une seule montée de ces escaliers m’a tuée, malgré les arrêts « repos-photos », j’étais bien essoufflée en haut !
La vue est sûrement sympa quand il n'y a pas de brouillard !
Après ce petit effort, une rue plus plate nous attend : Broadway. Ce Broadway là est loin de ressembler à celui de New-York ! Point de théâtres ou de néons en vue, en tous cas dans cette partie. Un peu plus bas cependant, vers North Beach, il semblerait que la rue se transforme en « quartier rouge » de la ville, regroupant bon nombres de clubs pour adultes, bars et discothèques. Je vous laisse aller vérifier vous-même la véracité de ces infos ! :) En attendant, ici c’est calme et plutôt chic. Certaines maisons sont même équipées de caméras
Le brouillard commence à se lever un peu ! On va même peut-être finir par avoir du soleil. Du coup, la vue se dégage sur la baie, on se rend mieux compte du spectacle auquel peuvent, parfois, assister les habitants de ces belles maisons.
Il n’y a pas beaucoup de touristes dans le coin, ce n’est vraiment pas le type de balade que tout le monde fait. Moi, j’aime découvrir l’architecture dans les villes Américaines, je peux visiter un quartier résidentiel n’importe où, juste pour voir "comme dans les films" ! La maison de banlieue avec la grosse voiture dans l’allée, ça ne me fait pas peur !
A San Francisco, il y a tout de même un charme particulier, ne serait-ce que par la physionomie de la ville. Je suis certaine d’avoir raté des petits coins sympas, des petites ruelles qui grimpent au milieu de la végétation… Il faudra y retourner ! (Comme partout ailleurs me direz-vous !).
En attendant, nous continuons notre petit bout de chemin vers Pacific Avenue. Nous longeons une petite partie de Divisadero Street, un grande artère très passante et bordée de maisons et de boutiques, puis tournons à gauche sur Pacific Avenue. Là encore, beaucoup de grandes demeures élégantes, mais également un peu plus de Victoriennes ! Ah ! Cool !
Un peu plus bas, nous tournerons à droite sur Webster Street puis reviendrons sur nos pas par Washington Avenue. Le but est de retourner vers Divisadero pour prendre le bus et descendre dans le quartier de Alamo Square. Chemin faisant, nous croiserons l’homme invisible, en train d’observer un arbre :)
Le pire c’est que les chaussures n’ont pas spécialement l’air vieilles ou abîmées… je cherche toujours une explication ! Bizarre bizarre…
Nous rejoignons Divisadero et commençons l’opération "bus". J’avais préalablement repéré les lignes que je voulais emprunter, ainsi que les horaires, le tout dans un souci de gain de temps sur place. Dans le cas précis, nous étions censés prendre le bus à l’angle de Divisadero et Clay Street. Sauf que tout n’est pas si simple en vrai ! Certains arrêts de bus sont bien visibles : Abris-bus, poteaux avec affichage des horaires etc… Mais d’autres sont simplement matérialisés par un coup de peinture jaune sur un poteau électrique ! Ca, il faut le savoir ! J’étais donc là, plan à la main, à chercher ce fichu arrêt de bus qui aurait dû se trouver là ! Heureusement, et comme souvent aux Etats-Unis lorsque vous avez l'air perdu, il y a quasiment toujours quelqu’un qui s’arrête pour savoir si vous avez besoin d’aide. Comme je l’ai indiqué, le quartier était plutôt calme, cependant une dame est venue à notre secours et m’a expliqué le coup de la peinture. Ah, l’arrêt est donc bien là ! C’est un bon début. Nous attendons donc ce fameux bus, qui finit par passer, et là deuxième surprise, il faut avoir l’appoint (Ou une quelconque carte d’abonné) sinon baaaaah… tu marches Coco ! Nous avons une bonne tête, ou nous faisons pitié au chauffeur au choix, car il nous demande où nous allons et nous laisse monter sans payer parce qu’on n’a pas ce qu’il faut en liquide. Super cool ! Donc pour info, pour descendre vers Alamo Square, il faut emprunter la ligne 24 en direction de Bayview District.
Nous descendons à l’angle de Divisadero et Hayes Street et sommes alors à quelques pas de Alamo Square et des Painted Ladies.
La promenade que j’ai prévue ici est une boucle, autour de Alamo Square en gros. Les rues adjacentes sont aussi très sympas et abritent de belles maisons Victoriennes.
Nous commençons par traverser le square pour aller voir les Painted Ladies (710-120 Steiner Street), qui sont de l’autre côté. Et là, pas de surprise, je savais déjà que deux d’entre elles étaient sous échafaudages pour travaux… Evidemment, inutile de dire que cela gâche la fameuse vue ! En plus de cela, le temps est encore un peu capricieux, et de toute façon ce n’est pas la bonne heure pour les photographier, bref tout va bien !
Le terme Painted Ladies est en fait bien plus global et ne se résume pas à cette rangée de maisons de Alamo Square, même si ce sont les plus réputées. Il désigne en fait plus généralement les maisons peintes de trois couleurs ou plus et ornées d’embellissements architecturaux.
Alamo Square est perché sur une colline, ce qui permet d’avoir une vue environnante très sympa. Comme le ciel est tout de même un peu dégagé, nous pouvons apercevoir la Transamerica Pyramid dans Downtown. Par contre, il ne faudra pas espérer voir le Golden Gate Bridge de l’autre côté (Il paraît qu’on le voit quand il fait beau !).
Nous prenons ensuite Steiner Street à gauche, il y a là une très belle série de maisons Victoriennes moins connues et pourtant probablement plus jolies que les Ladies. Elles sont juste moins nombreuses et sûrement moins bien placées pour la photo avec la vue sur le downtown derrière.
La promenade se poursuit sur Fulton Street, et le soleil est tout à coup de la partie ! Au loin, on peut voir le City Hall de San Francisco, qui se trouve dans le Civic Center District à 1,5 km de là environ. Il est facilement reconnaissable à son dôme orné de dorures.
Il y a quelques jolies maisons là encore, et j’apprécie tout particulièrement la photo ci-dessous où la combinaison de mon objectif et du soleil bien haut a fait apparaître un reflet arc-en-ciel ! C’est tellement San Francisco, cette ville gay-friendly par excellence ! J’ai bien aimé le clin d’oeil.
A l’angle de Fulton & Webster Streets, on trouve de jolies peintures murales, façon Street Art. Si le sujet vous intéresse, on en trouve beaucoup à San Francisco, et le quartier de Mission est tout particulièrement réputé pour ses Murals.
Nous ne restons pas très longtemps sur Webster Street et rejoignons vite Grove Street, beaucoup plus calme et charmante. Le soleil fait des apparitions de plus en plus longues. C’est encore un petit paradis pour qui aime les maisons Victoriennes, et je vais peut-être vous lasser à force :) Mais je n’y peux rien, ces maisons sont emblématiques et représentent tellement San Francisco ! Et puis vous avez quand même de la chance, sur les 48 000 maisons construites à l’époque Victorienne, seulement 14 000 subsistent encore aujourd’hui, le tremblement de terre de 1906 et la 2de guerre mondiale étant passés par là. Si je retournais à San Francisco, je ferais peut-être cette balade pour en savoir plus sur cette architecture que j’aime tant.
La maison qui nous attend au 1347, McAllister Street est plus que surprenante, un véritable ovni ! L’histoire dit que les balcons extérieurs en fer forgé ont été inspirés de ceux de l’intérieur de l’opéra de Paris. Conçue par un architecte du nom de James Francis Dunn, qui en a construit plusieurs à travers la ville, cette maison a été achevée en 1902. On trouve des maisons Dunn à Nob Hill, Western Addition, Pacific Heights et Cow Hollow. Ces constructions sont atypiques, souvent avec des fenêtres à meneaux, des courbes un peu partout et énormément de détails décoratifs (Animaux, visages de femmes…).
Un peu plus loin sur votre gauche, au niveau du 1447, McAllister St, une autre très belle série de Victoriennes, dans un style « Italianisant ». Ce style est caractérisé par de larges avant-toits, de hautes fenêtres cintrées et souvent par des toits plats. Les maisons ont probablement été construites entre 1840 et 1855.
Après cette rangée de maisons, nous tournons à gauche de nouveau, sur Scott Street. A l’angle de Scott Street et Fulton Street, face à Alamo Square, se trouve une très vaste demeure nommée William Westerfeld House. Inscrite au registre national des lieux historiques de San Francisco, cette maison a été construite en 1889, pour le directeur d’une chaîne de boulangeries. Cette maison a inspiré toutes sortes de rumeurs et d’histoires extraordinaires !
Nous sommes donc de retour à Alamo Square, et du coup la boucle est presque terminée. Sur la droite, Scott Street offre encore quelques jolies maisons Victoriennes colorées. Au 725, vous pourrez d’ailleurs consulter un « Color Consultant »… j’avoue que j’ignore de quoi il s’agit ! Ses voisins du 715 ont dû y faire un tour, le rose est de rigueur ici, associé au rouge et au vert kaki !
Nous revoilà sur Divisadero. La prochaine étape est une balade dans le quartier de Haight Ashbury, autour de Buena Vista Park. Au départ, nous devions nous économiser un peu en prenant le bus, mais vu l’expérience précédente, cette fois nous marchons ! Il faut dire que la distance entre les deux quartiers de visite est aussi moins longue.
Arrivés à l’angle de Divisadero et Haight Street, nous prenons sur la gauche, pour le début de la promenade mais également chercher un truc où manger ! Ca commence à gargouiller un peu. Nous trouverons un resto sympa au 783 Haight Street, parfait pour manger sur le pouce ou un peu plus copieux. Pour ma part, ce sera Burger au poulet et un grand verre de limonade, il faut tenir jusqu’à ce soir, et les muscles des jambes ont déjà bien travaillés ce matin.
Comme la précédente, cette balade est une boucle, mais plus longue. Nous partirons sur Haight Street vers l’Est, nous déambulerons dans quelques rues aux alentours de Duboce Park, puis nous prendrons Waller Street. Une fois traversé Buena Vista Park, nous rejoindrons Massonic Avenue et enfin le quartier Haight Ashbury proprement dit.
Le ciel s’est clairement dégagé durant notre repas, l’après-midi devrait être plus sympa que le matin ! Il est même temps de retirer le gilet, c’est dire ! Et voilà, nous reprenons l’errance dans des rues bordées de maisons colorées, d’époque ou rénovées. Le soleil a fait sortir les gens, et Duboce Park accueille des promeneurs et des gens qui se font bronzer.
Lower Haight Street, où nous sommes pour le moment, est parfois appelée Haight-Fillmore. Le quartier est un mélange de résidences, restaurants, cafés et galeries, mais les petits commerces y sont moins fréquents que dans Upper Haight (Haight-Ashbury). Il est traversé par une piste cyclable en zig zag, appelée The Wiggle, qui débute sur Market Street à l’est de la ville et va jusqu’au Golden Gate Park à l’Ouest. Cette piste suit un trajet qui permet aux cyclistes de ne jamais emprunter de pente de plus de 3%, ce qui est un exploit à San Francisco !
Autour de Duboce Park, le trajet est plutôt plat, mais dès que nous approchons de Buena Vista Park, la physionomie du terrain change ! On va se faire les muscles des cuisses à nouveau (Je n’ose même pas imaginer à vélo !).
Nous attaquons la montée vers Buena Vista Park, puis nous le traversons afin de gagner Haight-Ashbury.
Buena Vista Park est le plus ancien parc de San Francisco. Perché sur une colline, il offre de beaux points de vue sur la ville. Mais j’avoue que je n’avais pas étudié le sujet et que du coup je me suis contentée de le traverser… en prenant quelques photos côté Downtown tout de même. Le parc est très boisé, du coup il ne m’est même pas venu à l’esprit qu’en grimpant un peu plus on pouvait voir quelque chose de sympa. Cette colline fut le refuge d’un grand nombre d’habitants suite au tremblement de terre et au grand incendie de 1906.
Nous sortons du parc par Waller Street. Un peu plus loin, à l’angle de Waller St et de Masonic Avenue, se trouve une superbe rangée de Victoriennes qu’il ne faut absolument pas louper (A partir du 1306, Waller Street). Après les avoir photographiées sous tous les angles, nous prenons Masonic vers le Sud, et ça grimpe sévère !! En plus, il fait chaud maintenant avec le soleil. Nous monterons jusqu’à Piedmont Street, que nous prendrons sur la droite afin de rejoindre Ashbury Street pour repartir vers le Nord. Il y a beaucoup de Victoriennes dans le coin, mais aussi d’autres styles plus surprenants : des maisons à colombages ou au style Espagnol par exemple.
Au croisement de Ashbury et Waller Streets, nous tournons à gauche, pour arriver sur Haight Street un peu plus bas. En effet, je souhaite passer devant The Red Victorian. Cette maison historique est un Bed & Breakfast construit en 1904. Fût un temps, il avait la réputation d’être un bordel ! Aujourd’hui, le bâtiment fait partie d’un réseau destiné à fournir des espaces de vie partagés pour des créatifs, des professionnels et des nomades des temps modernes qui souhaitent développer des projets collaboratifs.
Chacune des 18 chambres, décorée individuellement, rend hommage à la paix, l’écologie et l’amitié mondiale. On est tout à fait dans l’esprit Hippie du quartier de Haight-Ashbury !
Haight-Ashbury est le quartier symbole de la culture Hippie à San Francisco. Dans les années 60, il est devenu le point de ralliement de toute une catégorie de population, jeune et moins jeune, qui a souhaité créer une communauté basée sur les idéaux de la contre-culture Hippie : l’amour, la musique, la drogue… Cette expérience sociale a attiré des jeunes de tout le pays (et même du monde entier) et a connu son apogée durant l’été 1967, l’année du Summer of Love. Le mouvement prit alors une ampleur incroyable avec l’arrivée en masse de 100 000 personnes à Haight-Ashbury. Cet afflux massif de nouveaux habitants a fini par causer de gros problèmes de logement, de drogue et une hausse de la criminalité. A la fin de l’été, une majorité d’entre eux sont repartis, laissant derrière eux un quartier très détérioré. En Octobre 1967, les « survivants » du Summer of Love ont organisé une parodie de funérailles pour symboliser l’épuisement de l’évènement.
Haight-Ashbury reste aujourd’hui célèbre pour son côté excentrique et psychédélique. Il abrite beaucoup de petits cafés, resto bon marché et boutiques aux influences Hippie. Si vous cherchez un T-shirt Peace & Love, vous le trouverez forcément dans une des boutiques de fringues Vintage du quartier. Les musiciens y trouveront aussi leur bonheur dans les nombreux magasins de disques et d’instruments de musique. Enfin, sans trop chercher, vous trouverez également… des trucs un peu moins légaux ! On nous a proposé de la « weeds », comme ça tranquille, en pleine rue ! Mais bon, tout cela dans un esprit peace and love, un gentil « Non merci », un sourire et nous avons continué notre chemin.
Au 1452 de la rue, vous reconnaîtrez l’une des vues les plus connues de San Francisco, la devanture de la boutique Piedmont, avec ses jambes de femme en bas résilles qui sortent littéralement de la fenêtre ! Et voilà ce que vous pourrez y acheter :)
Pour le leggings Arc-en ciel ou les champignons hallucinogènes, c’est ici aussi ! Oui je sais, le quartier est spécial !
Nous quitterons Haight Street à l’angle de Central Avenue, où vous ne pourrez pas manquer une nouvelle rangée de maisons très colorées et à la forme semi-arrondie du fait de leurs bow-windows sur deux étages. Elles sont superbes et bien entretenues. Toutes en longueur, elles ont l’air très étroites, je serais curieuse de voir l’intérieur. C’est là que je verrais des chaussures suspendues à un fil électrique ! Je cherche toujours la véritable explication de ce phénomène, elles sont diverses et variées ! Alors présence de gang ? Souvenir ? Art de rue ?
Après ce petit crochet, nous retrouvons Haight Street et sommes revenus à l’angle de Divisadero, notre point de départ. Il n’est pas très tard, on a fait les balades plus vite que je ne le pensais. Il fait vraiment super beau, plus un nuage dans le ciel. Du coup, je me dis que nous pourrions aller à Baker Beach, voir l’Océan Pacifique et le Golden Gate Bridge.
On se lance dans une nouvelle opération « bus » ! On trouve un arrêt sur Divisadero, on repère les deux lignes que nous devrons prendre et on attend. On attend… on attend encore… et on en a marre, on essaie de héler un taxi ! Ils sont souvent pleins et il y en a moins qu’à New York. Alors on attend de nouveau, et je me dis qu’à force d’attendre, le temps va changer. Parce que le temps change vite ici, le brouillard peut tomber en quelques instants. Un taxi finit par s’arrêter. Petite parenthèse : nous avons pris un certain nombre de taxis à San Francisco, et j’ai été surprise de constater que pour pas mal d’entre eux, ils ne connaissent pas bien la ville ! Il a fallu plusieurs fois que je sorte un plan pour leur montrer précisément où se trouvait le lieu où nous voulions aller.
Baker Beach est une plage qui se trouve à l’Ouest du parc du Presidio. Elle se situe aux pieds des falaises qui se trouvent au Sud du Golden Gate Bridge. Un chemin de randonnée sur la crête permet d’ailleurs de faire une belle balade de l’un à l’autre et offre de jolis points de vue. J’ai prévu d’en faire une partie le lendemain… si le temps le permet.
Le taxi nous lâchera beaucoup trop haut, et nous devrons marcher le long d’une route passante et bruyante avant d’arriver à la plage. Tout ça pour… pas grand chose ! Il y a un rayon de soleil, c’est dégagé lorsque l’on regarde vers le Sud mais la vue est dans le brouillard totale vers le Nord, côté Golden Gate Bridge. Inutile d’espérer voir le pont ! C’est absolument incroyable cette différence de temps à quelques kilomètres près ! Lorsque nous avons quitté Divisadero, c’était le grand bleu, pas la moindre pointe de brouillard.
Bon, on se fait une petite balade au bord de l’eau tout de même, mais ce n’est pas très agréable, il fait froid et il y a beaucoup de vent. Il y a des mariés avec leur famille qui tentent de faire des photos, les pauvres ! Retour en arrière donc, et cette fois il faut trouver le moyen de rentrer à l’hôtel. Nouvelle galère avec les bus, on trouve des arrêts qui ont l’air de correspondre, mais aucun bus en vue durant de très longues minutes. Alors on marche, histoire d’avancer quand même et d’essayer de le prendre plus loin, sur une avenue plus passante. Mais là franchement, on en a un peu ras le bol ! Nous finirons par trouver la bonne ligne sur California Street, pas de changement, elle nous emmène directement non loin de notre quartier. Le trajet est long par contre. Nous descendrons à Chinatown. Je n’avais pas prévu de visiter ce quartier, vu le peu d’intérêt que j’avais trouvé à celui de New York, mais puisque nous sommes là, nous allons en traverser une partie sur le chemin du retour vers l’hôtel.
Le Chinatown de San Francisco est la plus grande communauté Chinoise hors d’Asie, c’est une véritable enclave au coeur de la ville qui conserve ses coutumes, ses langues et ses lieux de culte notamment. Nous descendrons Grant Avenue jusqu’à la Porte du Dragon, au carrefour de Grant & Bush Street.
Et voilà, la journée se termine !
Comme la veille, nous ferons quelques boutiques avant de rentrer. Plus tard, nous trouverons le courage de ressortir pour aller manger, je veux faire tester le Cheesecake Factory à mon compagnon de voyage. Le resto se trouve au dernier étage du magasin Macy’s, sur Geary Street, le long de Union Square. Malheureusement, il y a un monde fou, je ne me rappelle plus le temps d’attente, mais il était bien trop décourageant. Nous finirons donc au Walgreen, plus bas sur Powell Street, pour acheter de quoi dîner à l’hôtel. Ce Walgreen est très grand et propose même des produits frais.
Il sera temps ensuite d’aller reprendre des forces pour demain, la journée sera encore longue. Espérons que le temps sera de la partie.
27 Juin 2014
Lombard Street, Russian Hill, Telegraph Hill, Golden Gate Bridge et Sausalito
Réveil de bonne heure encore, et premier coup d’oeil par la fenêtre ! Aaaaaaaah malheur, encore du brouillard ! Le temps de se préparer et d’aller petit-déjeuner au Starbucks (on ne change pas une équipe qui gagne), le ciel s’éclaircit. Au programme, la promenade que j’avais faite la première fois que je suis venue dans cette ville, avec quelques détours de plus du côté de Russian Hill.
Nous allons prendre le Cable Car jusqu’à Lombard Street. Ce ne sera pas une mince affaire, les véhicules défilent, tous plus pleins les uns que les autres… Nous perdons un peu de temps, mais nous finirons par trouver une petite place dans l’un d’eux. Le chauffeur n’est pas très rigolo, c’est vrai qu’il ne faut pas trop se pencher non plus, mais souvent on vous laisse faire vos photos tranquille tant qu’il n’y a pas de danger. Là, on se fait enguirlander dès qu’on bouge ! L’expérience reste marrante, je le répète, c’est quand même super folklorique !
Il n’y a plus de brouillard sur la ville, l’espoir est donc permis pour la balade à vélo de cet après-midi vers Sausalito.
Nous arrivons en haut de la partie en zig zag de Lombard Street. Nous la descendrons donc à pieds, alors que beaucoup de gens viennent exprès en voiture ici !
Je n’ai pas jugé utile de louer un véhicule pour San Francisco. Cependant, si l’on y passe plusieurs jours, cela peut-être une bonne solution. D’abord parce que le bus n’est pas toujours simple, comme je l’ai déjà indiqué, mais surtout si vous voulez rayonner un peu plus loin. Il peut être par exemple très sympa d’aller jusqu’à Hendrick Point pour voir la vue sur le Golden Gate Bridge avec la ville en arrière plan, ou faire la 49 Miles Scenic Drive, une route touristique qui vous fera passer par les plus grands centres d’intérêts de la région. Des choses à faire que je me garde pour une prochaine fois…!
Il y a pas mal de monde sur Lombard Street, du coup nous nous éloignons assez vite pour rejoindre Macondray Lane. Je vous ai déjà parlé de cette petite rue pavée, cachée par la végétation, au bout de laquelle on a une jolie vue sur Telegraph Hill et Coït Tower. La dernière fois, c’est le brouillard que j’avais eu à la place de cette vue, cette fois ce sera dégagé. Nous reviendrons ensuite sur nos pas en prenant Green Street, histoire de faire un petit tour du quartier, puis nous rejoindrons Vallejo Street. La dernière fois, j’avais emprunté Filbert Street, et en fait, c’était mieux !
Pas grand chose à voir donc le long de Vallejo Street. Nous prenons sur la gauche Montgomery Street, et c’est reparti pour la grimpette, direction les Filbert Steps pour monter sur Telegraph Hill.
Les Filberts Steps, peut-être les plus célèbres escaliers de San Francisco, traversent des jardins à la végétation luxuriante. Au travers de celle-ci, vous pouvez apercevoir la baie ou encore le Bay Bridge. Certaines maisons ne sont accessibles que par ces marches.
Nous arrivons à Coït Tower, et là, c’est le drame… à l’Ouest, le Golden Gate Bridge est dans le brouillard ! Décidément, il est dit que cette balade à vélo ne se fera jamais au soleil ! Vu l’épaisseur de la couche, j’ai assez peu d’espoir que ça se lève d’ici la fin de notre promenade à pieds.
Nous ne monterons pas à la tour, il y a pas mal de monde qui fait la queue déjà. L’accès est payant, 6$. Cette tour, de style Art Déco, a été construite en 1933 pour honorer les pompiers de San Francisco. Elle a été utilisée par Alfred Hitchcock pour sa plus fameuse scène dans le film Vertigo (Sueurs froides).
Il est temps de redescendre, cette fois nous passons par les Greenwich Steps, ceux que j’avais déjà empruntés lors de ma première venue. La partie supérieure des escaliers est construite en briques rouges, puis ce sont des marches en bois. Ils sont très raides, il faut être prudent et ne pas rater une marche ! Faites particulièrement attention s’il a plu.
Cette fois, le Starbucks de Samsome Street est ouvert, c’est là que nous nous arrêterons pour déjeuner. Par contre, info super importante, il n’y a pas de toilettes pour les clients ! Donc ne vous arrêtez pas au Starbucks juste pour faire pipi, ce n'est pas la peine… Après le repas, nous suivons Embarcadero jusqu’au Pier 39 (Ce sera l’occasion d’aller aux toilettes tiens du coup !). Pier 39 et Fisherman’s Wharf ne m’avaient pas particulièrement intéressée la première fois, et c’est toujours pareil. Mais je me dis qu’il faut quand même aller voir les Sea Lions ! Je suis assez surprise de ne pas les entendre de loin, comme la dernière fois, et pour cause… Manifestement, ce n’est pas la saison ! Les pontons sont vides, il n’y en a qu’un ! J’avais promis à mon mari le spectacle de Lions de mer avachis et bruyants, et il n’y a rien :)
Nous ne traînons pas longtemps dans le coin et partons au magasin de location de vélos, le même que la dernière fois. Je vous remets le lien, accueil toujours sympathique, et cette fois j’avais loué des VTT. Bon, ça ne change pas grand chose sur certaines pentes qui ne sont pas montables en vélo (et puis c’est tout !).
Et c’est parti pour la balade vers Sausalito… même principe que la dernière fois, beau temps jusqu’au Golden Gate Bridge, ciel bleu sur la ville, et puis… la purée de pois, l’humidité et le froid !
Y’a pas à dire, j’adore San Francisco mais son climat est vraiment contrariant !
Nous passons tout de même à Fort Point, histoire d’être au pied du pont et de se rendre compte de… ben de pas grand chose en fait avec ce fog ! Cette fois, je connais la route, n’empêche que lorsque j’attaque Long Avenue, c’est toujours pareil : je descends du vélo et je marche à côté !
La traversée sera peut-être encore plus froide et humide que la première fois ! En plus, un seul côté du pont est ouvert, il faut donc que les cyclistes et les piétons cohabitent, c’est un peu chaud… si je puis dire ! En tous cas, il faut rester concentré pour ne pas se rentrer dedans. Et comme ça caille, on a tendance à vouloir se dépêcher, c’est pas la balade tranquille en vélo… Nous n’arrivons pas du même côté que moi la dernière fois. Nous sommes du côté droit du pont et nous arrêtons à Vista Point. La suite de la balade devrait être plus sympa car, cette fois encore, après le pont le soleil réapparaît et Sausalito est sous un ciel clair !
C’est un soulagement d’arriver de l’autre côté ! Par contre, il faut se méfier, depuis Vista Point vous avez vite fait de vous retrouver sur l’autoroute, faites bien attention de suivre le panneau piste cyclable.
La descente vers Sausalito se passe bien. Cette fois, j’ai prévu de pousser jusqu’aux Houseboats, les fameuses maisons flottantes emblématiques de la ville. Nous traversons donc Sausalito sans nous arrêter. J’ai un peu de mal à évaluer à quelle distance se trouvent les Houseboats par rapport au centre ville. Nous trouvons une première série à Napa Street, à un peu plus d’un kilomètre du port, où se trouve le départ des ferries pour le retour vers San Francisco.
Nous reprenons notre vélo pour continuer et aller vers « Gate 6 Road ». Je trouve que la route s’éloigne de plus en plus de la baie, je me demande si nous n’avons pas loupé les Houseboats. Je m’arrête, entre dans un centre commercial et vais questionner deux ou trois personnes, plan à la main… personne ne sait ! Je croyais que c’était un truc réputé du coin non ?! En plus, pour une fois je ne peux pas remettre en cause mon super accent ou mes expressions en Anglais, j’ai vraiment fait du basique et le plan était plutôt parlant... Bref, un peu énervée, je retourne à mon vélo et nous continuons encore un peu… Nous finirons par en trouver quelques unes, mais je ne pense pas être allée jusqu’à Gate 6 Road. Enfin j’en suis sûre même, en regardant le plan à postériori, je crois bien que nous nous sommes arrêtés à Liberty Dock.
Liberty Dock se trouve à 3,1 kilomètres environ du départ des ferries, mon point de repère. Et 3,1 kilomètres en vélo, c’est déjà pas mal… pour moi en tous cas ! Ce qui est bien, c’est que c’est plat ou en descente, mais on imagine déjà le retour ! Gate 6 Road n’est pas beaucoup plus loin finalement, à peu près 400 mètres, mais je stressais par rapport aux horaires de ferry, du coup nous n’avons pas continué (Pour le coup, pas vraiment envie de rentrer en vélo jusque San Francisco !!). Résultat, cette visite a été faite rapidement et dans le stress, pas l’idéal. En plus, j’avais lu que les habitants en avaient un peu marre d’être dérangés constamment et qu’il valait mieux demander pour aller errer sur les pontons, et comme je n’ai pas osé, je n’ai finalement pas vu grand chose. Mon conseil : soit prévoir la balade en vélo sur toute la journée, comme ça vous partez de San Francisco le matin et avez bien le temps de profiter de Sausalito (qui est, en plus, une petite ville bien agréable) avant l’horaire du dernier ferry ou de retour de votre vélo au loueur. Soit, si vous avez un véhicule, y aller en voiture, comme ça vous pouvez aller voir plus loin sans inquiétude. Sinon, vous pouvez également faire un tour privé organisé par l’association « Floating Homes »… mais c’est hors de prix !!
Après quelques photos, il faut donc repartir dans l’autre sens, et ça monte ! En plus il y a pas mal de vent. Finalement, nous arriverons suffisamment tôt pour nous offrir une bonne petite glace chez Lappert’s Ice Cream, au 689 Bridgeway, en face du port. L’adresse a l’air assez courue, il y a du monde et très peu de places assises.
Ensuite, il sera temps de prendre le ferry pour rentrer. Alors là pffffff, un monde fou, un système de jetons auquel je n’ai rien compris… La petite baraque qui distribue les jetons ferme juste devant nous. Du coup, je me renseigne auprès d’un gars qui me dit d’aller nous mettre sur le côté car ils font aussi passer des gens sans jetons. Nous ne sommes pas assurés d’avoir une place sur le ferry à l’heure que nous voulions et en fin de compte… nous partirons sur celui d’avant ! Quand je vous dis que je n’ai rien compris… Par contre, au lieu d’arriver au Pier 41, à Fisherman’s Wharf, nous arriverons au Ferry Building. C’est un peu plus loin du magasin de location de vélos, il faudra encore pédaler un peu.
La vue sur la ville est assez dégagée au retour, il fait super froid mais c’est sympa !
Nous rendrons les vélos (Avec soulagement ! Même s’il faut bien dire que le VTT a été quand même plus agréable que le truc que j’avais eu lors de ma première venue !), puis nous prendrons un taxi pour rentrer à l’hôtel. Lorie’s Diner aura nos faveurs une seconde fois pour le repas ce soir.
28 Juin 2014
Castro, Golden Gate Bridge et Palace of Fine Arts Theater
Ce Samedi est le jour du départ, ce soir nous prenons l’avion du retour pour Paris. Je n’ai pas établi de programme particulier pour cette journée, pourtant on a le temps de faire des choses ! Du coup, j’improvise. Après un petit déjeuner au Lorie’s Diner, nous irons voir le quartier de Castro, puis éventuellement Mission, en passant par la fameuse maison bleue de Maxime Le Forestier.
Castro est le coeur de la communauté Gay de San Francisco, il l’est devenu juste après le Summer of Love de 1967. C’est en 1975 que Harvey Milk, figure éminente de la lutte pour les droits civiques des homosexuels, ouvre un magasin de photos sur Castro Street. Il s’auto-proclame « Maire de Castro », ce qui contribue à ancrer d’autant plus le quartier comme destination homosexuelle. Harvey Milk a activement milité pour la cause homosexuelle. Devenu conseiller municipal de San Francisco, il a réussi à faire passer une proposition de loi en leur faveur dans un contexte où la question de l’homosexualité était très sensible. Il a été assassiné en 1978, avec le maire de San Francisco, par un ancien conseiller municipal auquel il s’opposait fréquemment. Son ancien magasin est aujourd’hui le refuge de l’association Human Rights, qui défend le principe de l’égalité pour tous, et notamment la cause de la communauté LGBT (Lesbian, Gay, Bisexual & Transgender).
C’est le week-end de la Gay Pride, la parade est demain donc nous ne la verrons pas (et de toute façon elle ne défile pas ici), mais Castro devrait être animé ce matin. Une nouvelle fois, nous prenons un taxi qui sait à peine où nous voulons aller… Mais bon, il est sympa, nous parle de foot, de l’équipe de France… (Sauf que nous on n’est pas foot du tout !).
Avant de faire un tour sur Castro Street, nous allons visiter un peu le quartier, il y a encore quelques jolies maisons Victoriennes dans le coin, il m’en faut encore un peu avant de partir !
Nous nous faisons déposer à l’angle de Castro & Liberty Street.
A cet endroit, vous avez une très jolies séries de Victoriennes sur Castro, puis une autre sur Liberty Street (sur votre droite). Liberty Street est particulièrement sympathique, les maisons sont belles partout ! Le quartier est très calme, rien à voir avec la ferveur sur Castro Street ! Nous croisons tout de même pas mal de gens avec des looks originaux, qui partent fêter la Gay Pride. On a un peu de mal à distinguer ceux qui s’habillent comme ça pour l’occasion et ceux qui le font tous les jours :) Je dois dire que nous avons vu des choses assez spéciales !
Hartford Street m’offrira encore de belles maisons Victoriennes à photographier, puis nous nous rendrons au 3841, 18th Street pour voir la Maison Bleue de Maxime Le Forestier. Très sincèrement, ce n’est pas la plus belle de toutes, mais bon c’est mythique ! Pour les 40 ans de la chanson « San Francisco », la maison de disques proposa aux propriétaires, qui avait repeint la maison en vert, de lui redonner sa couleur d’origine. C’est ainsi qu’elle fut repeinte en bleue en 2011. Pour la même occasion, le Consulat Général de France à San Francisco appose une plaque, en hommage à Maxime Le Forestier et sa chanson, sur la maison.
Nous finirons la balade par un tour sur Castro Street. C’est coloré et vivant !
Pour la suite, nous hésitons… le quartier de Mission n’est pas loin, mais il fait tellement beau, je me demande si ça ne vaudrait pas le coup d’aller voir si le Golden Gate Bridge est au soleil (Comme quoi je ne perds jamais espoir !). Mais cette fois, nous sommes prudents : nous nous postons près du Starbucks de la 18th Street, et avec le wifi que nous arrivons à choper sur un téléphone, nous cherchons les webcams en temps réel de la ville ! Et nous trouvons, une belle image avec la date et l’heure du jour, et un pont complètement dégagé ! Il y a urgence, il faut trouver un taxi ! Evidemment dans ces moments là, il n’y en a pas un seul qui passe ! Finalement l’un d’eux s’arrête, et même qu’il sait précisément où nous déposer pour les vues sympas. Parfait ! Je stresse, il y a des bouchons, j’ai peur que le brouillard ne soit revenu à mon arrivée :)
Mais non, il ne reviendra pas, la journée est vraiment magnifique et ça y est, nous le voyons enfin ce fameux Golden Gate Bridge. La vue sur la baie est vraiment extraordinaire. Nous ne prendrons pas le temps de le traverser complètement. Nous sommes à pieds et super loin de l’hôtel, il va déjà falloir pas mal marcher pour rejoindre un coin où avoir une chance de trouver un taxi pour rentrer, alors nous ne nous éloignons pas plus.
Nous allons marcher le long de la baie jusqu’au Palace of Fine Arts Theater, pas loin de 4,2 kilomètres tout de même ! Nous aurons du coup une jolie vue sur Alcatraz, que nous n’avions qu’aperçue hier en rentrant de Sausalito parce qu’elle était recouverte par le fog. On profite, c’est si rare ce temps ! Et puis ce sont les derniers moments aussi, il va falloir se rapprocher du centre ville.
On en a plein les pattes lorsque nous arrivons sur Lombard Street. Je me dis qu’ici, nous trouverons facilement un taxi… Tu parles ! Déjà il n’y en a pas tant que ça qui passent, et les autres sont pleins. Nous perdons beaucoup de temps, on a chaud, on est crevé et on en a marre ! Nous continuons à avancer le long de l’avenue histoire de ne pas stagner. Nous hésitons du coup : bus, pas bus ? Ce sera non, et enfin le taxi providentiel se présentera !
Je décide de me délester de mes derniers dollars pour cette course, et là, panique à bord, plus de porte-monnaie dans le sac ! Je fouille, re-fouille, retourne mes affaires… Rien… Il y a 50$ en liquide dedans mais surtout… 2 cartes bleues ! Je suis dégoûtée, je cherche ce qui a bien pu se passer. Ce n’est pas un vol, j’ai toujours eu mon sac contre moi et sur le devant, il y a une fermeture Eclair et le porte-monnaie était tout au fond. Je finis par me rappeler que j’ai payé le taxi du matin, celui pour aller à Castro. J’ai dû laisser le porte-monnaie sur le siège, où je l’ai posé sur mes genoux pour payer le chauffeur, et comme on discutait (souvenez-vous, le foot !), il a peut-être glissé sur le sol et j’ai oublié… Bref, quoiqu’il en soit, il est perdu quelque part dans la ville ! Ecoeurée, tu parles d’une fin de voyage ! Je suis pressée d’arriver à l’hôtel et d’avoir un accès internet pour trouver toutes les démarches que je dois effectuer. Manque de bol, l’ordinateur en libre service dans le lobby de l’hôtel est occupé par une famille qui regarde ses photos de vacances ! Je n’ose pas les déloger… mais le gars de la réception me sera d’une grande aide. Je lui explique ce qui m’arrive et il demande gentiment aux gens s’ils peuvent me laisser l’ordinateur un moment. Tout le monde a été adorable, ces gens là et le personnel de l’hôtel qui demande tout ce qu’il peut faire pour me rendre service. Je bloque mes deux cartes, et du coup je suis soulagée, je peux partir tranquille. Bon, elles sont restées dans la nature pendant plus de 5 heures, alors je crains un peu les mauvaises surprises mais bon, on verra bien (Spoiler : il n'y aura pas de mauvaise surprise). Pour le moment c’est réglé, et nous attendons le taxi qui nous déposera à l’aéroport, en sirotant un verre de cherry !
Conclusion… Et oui, c’est la conclusion ! Ce voyage était court, c’est vrai, mais nous avons plus qu’apprécié tout ce que nous avons vu. Faire une ville au début et une ville à la fin, avec au milieu la nature, c’est vraiment super. J’ai déjà dû vous le dire, mais si c’était à refaire, je placerais Las Vegas plutôt en fin de parcours pour plus profiter de l’ambiance nocturne de la ville. Maintenant, dans cette configuration où nous voulions absolument aller à San Francisco, ce n’était pas possible. Je ne peux rien dire de plus sur les parcs que ce que j’ai déjà dit tout au long de mes récits, ils sont juste extraordinaires, magiques, superbes… Cela demande donc une organisation assez précise, mais faire un petit tour dans l’Ouest Américain en 11 jours, c’est tout à fait possible. D’ailleurs si vous n’allez pas à San Francisco, c’est presque large ! :) Non, j’exagère, il y a tant de choses à voir là-bas que même en trois semaines ce n’est pas large !
Il ne reste plus qu’à économiser, pour y retourner…
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